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01 Décembre 2021 | #1 Marche matinale 3,5km - Balade de la côte de la mort qui tue.
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Ce matin j'étais dans les starting blocks, dans l'attente de la dentiste. Finalement elle ne passera toujours pas aujourd'hui mais demain matin, tôt. Frustrée et un peu agacée des changements de dernière minute je me motive malgré la pluie et le vent. 80km/h de vent, 90% de pluie et pas plus de 4°C. Je prends une longe qui me servira de collier d'encolure et en prend une deuxième qui me servira de longe. La jument sort nickel du paddock. Elle me donne elle-même ses pieds. Je me sens ravie. Et le départ est lent, mou, hésitant. Je ne peux pas lui en vouloir, on quitte les copines, il fait un temps pourri et on ne prend pas le même chemin que d'habitude. Et en plus, ça grimpe direct ! Je la laisse marcher à son rythme et même si elle n'avance pas, elle reste sympa. On se motive comme on peut et plus on monte, plus les rafales de vent nous stoppent net. C'est simple, on entendait le vent arriver de loin, je comptais quelques secondes et nous voilà arrêtées par le vent de face et la pluie cinglante. C'était mignon, parce que je motivais ma jument en pleurant presque (bah oui, plus vite on y va, plus vite on rentrera!). Sur le plateau, ça va mieux, parce qu'on prend un chemin qui descend et dont la haie nous protège à peu près. Là, la jument s'enclenche. Un vrai diesel mais une fois qu'elle est partie, elle est géniale. Et heureusement, parce qu'on va monter la côte-de-la-mort-qui-tue et elle porte fichtrement bien son nom. Ca glisse, c'est trempé et boueux, il y a des ornières énormes mais Tartine et vaillante, elle y va d'un bon pied et elle m'attend parfois. L'avantage de la semi-liberté, c'est qu'elle est libre de ses mouvements et même si je m'accroche à elle, elle n'en pâti pas trop. Sur le haut, je souffle comme un boeuf, je suis exténuée mais pas la jument qui ne cherche qu'à rentrer. Toujours très respectueuse cela dit, on continue, c'est plat, on termine la traversée du bois pour atteindre le champ. Là, elle trottine, prend de l'avance, tête par terre. Je la dépasse, elle trottine, prend de l'avance, tête par terre. Au bout du champ je bifurque et je prend la petite pente raide pour raccourcir. Ils ont tout gyrobroyé, on a un chouette passage, qu'elle me fait au trot et termine par un petit saut et quelques secouages de tête. Sur le retour je décide de la prendre en vidéo (vidéo ici!) et elle a un chouette pas dynamique. Jusqu'au moment où elle comprend que les copines ne sont pas loin et là, elle ralenti, elle n'avance plus, elle prend son temps pour brouter. Elle est unique ! Je finis par la rentrer parce que ça caille et que Golfite hennit. Je finirai la journée par changer l'argile mise à Golfite, donner les rations et faire des bisous à tout le monde !
Mélanie arrive a 9h. Elle a l'ouvre-bouche en main, passe dire bonjour à chacune des filles. Golfite a le licol sur la tête mais Mélanie me dit de ne pas m'embêter, pas de longe, juste ouvrir la muserolle. Jument donc en liberté, pas de tête en l'air, pas même quand elle a ouvert la bouche, pas un pas en arrière. J'étais bouche-bée. Molaire gauche qui se déchausse, même plutôt bien, donc a aider avec pommes et carottes. Mais si non, la bouche est nickelle, une "belle" table dentaire. Elle me dit de ne pas m'inquiéter, qu'en effet si elle pouvait perdre ses dents plutôt au printemps ce serait mieux mais ce ne serait évidemment pas drôle ! On réalise que finalement, elle est aujourd'hui a 6 seaux de rations/jour et que le jour où elle n'aura plus de dent, ça ne nous changera pas grand chose. Elle lui trouve un bel oeil, une énergie d'enfer. Je retire la couverture, elle la palpe de partout : bah elle est bien en chaire cette mamie !! Pas d'inquiétude, les choses sont gérées correctement selon elle. On continue comme ça et on rajoute pommes et carottes pour faire tomber la dent.
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Aurore-de-Chardet, Posté le mercredi 29 décembre 2021 07:23
Ça me gave un peu je dois dire !